Le monde d’aujourd’hui est à la fois un monde comblé d’inombrables négativités et assiégé par un nombre incommensurable de personnes nuisibles, et cela n’est qu’un euphémisme. Certes, un monde comportant 8 milliards d’êtres humains, tous différents les uns des autres, on ne peut que constater qu’il y réside encore de bonnes personnes. Mais, combien de fois ces bonnes personnes sont-elles perçues comme mauvaises aux yeux de ceux qui le sont vraiment !? Combien de fois les a-t-on dénigrées et rabaissées jusqu’à ce que le bon devienne le mauvais, et le mauvais le bon !? En effet, au temps jadis où la bonté avait encore un sens, la gentillesse en avait pour autant et elle occupait une place royale dans le monde, en dessinant le sourire sur les lèvres et réchauffant les coeurs en froid. Hélas, perçues comme une faiblesse, la bonté et la gentillesse ne trouvent plus ce sens adéquat, et la société est condamné à survivre mais non à vivre, étant ainsi dépourvue des principes fondamentaux de l’humanisme. Pour autant, on ne peut nier qu’un monde dans lequel l’ami et l’ennemi portent en confusion, dans lequel l’hypocrisie et l’amitié se convergent, dans lequel le bon et le mauvais sont inversés, dans lequel l’intellectuel est ignoré, dans lequel le génie est incompris, dans lequel l’amour et la haine vivent sous le même toit, dans lequel la fortune passe au-dessus du pouvoir et l’argent au-dessus du devoir, on ne peut que trouver une société aveuglément engouffrée au fin fond d’un trou noir où la barbarie y règne maître des lieux et l’ignorance son conseiller le plus fidèle.
_Canis Maroris4